Dans une auberge de jeunesse, il est primordial d’identifier ce que tu déposes sur les tablettes du réfrigérateur et du garde-manger ou, du moins, de respecter le système mis en place par les aubergistes pour savoir ce qui a été oublié. Pour lutter contre le gaspillage alimentaire, pense à transférer la nourriture que tu n’utilises pas dans la section « à donner » ou « pour tous » accompagné d’un petit mot invitant les gens à se servir avant qu’il ne soit trop tard.
Personne n’aime entendre quelqu’un crier. Ni ronfler, mais ça, contrairement au premier, c’est plutôt incontrôlable. Plusieurs personnes qui cohabitent sous le même toit, cela signifie que pendant que tu es en mode party, l’autre peut être en mode cocooning-silence-je-bois-mon-thé. Et c’est très bien comme ça. Mais si cet autre se recroqueville dans un coin tranquille, ne va pas lui chanter ton état d’ivresse au visage. Et chuchote si tu as besoin de parler à l’heure où l’on dort. Tu seras si content·e qu’on le fasse pour toi.
Les auberges de jeunesse n’ont généralement pas le budget d’un hôtel de luxe. Prends soin du mobilier et de tout ce qui t’es prêté et veille à ne pas repartir accidentellement avec la clé de ta chambre ou autre séchoir à cheveux qu’on t’aura fourni avec bienveillance.
Tu as envie d’un film ou de musique ? Utilise des écouteurs ou demande à ceux et celles qui t’entourent si ils et elles sont d’accord avant d’allumer ce speaker, cette radio ou cette télé, ou de pratiquer tes accords sur cette guitare ou ce piano sur lequel tu viens de tomber.
Les espaces communs sont des endroits accueillants lorsque l’espace est libre à l’utilisation de tous et toutes. Évite de marquer ton territoire en laissant brosse à dents, serviette et cheveux dans la salle de bains ou livres, jeux et papiers sur la table du salon.
Lorsque ce sera ton tour de dormir, tu apprécieras beaucoup que l’on ne te braque pas une lampe de poche dans les yeux et que la porte se referme tout doucement avec les allées et venues de tes co-chambreur·se·s.
Provoquer des rencontres, les auberges de jeunesse sont faites pour ça. Mais si tu constates que ton interlocuteur·rice ne semble pas très intéressé·e à faire la conversation, oublie les monologues et laisse-lui ou elle sa bulle. D’autres voyageur·se·s se feront un plaisir de t’entendre raconter ta dernière anecdote d’escalade.
Les aubergistes ont beau l’écrire partout en majuscules, laver, essuyer et surtout, ranger la vaisselle utilisée ne semble pas encore un réflexe pour la majorité. Alors si une montagne d’assiettes et de casseroles se construit, ne va surtout pas ajouter ta pièce au puzzle. Range plutôt la vaisselle des autres, pourquoi pas ? Un peu de bénévolat n’a jamais fait de tort.
Bien sûr, les employé·e·s feront tout en leur pouvoir pour satisfaire tes désirs, mais à 30$ la nuit en moyenne, s’il te plaît ne te plains pas de dormir sur autre chose qu’un matelas King à mousse mémoire ou d’avoir eu un sommeil léger à cause des cauchemars de ton voisin de dortoir.
On l’a déjà souligné, les aubergistes sont là pour t’aider à passer le plus beau séjour qui soit. Alors avant d’écrire en ligne, pour une quelconque raison, de mauvais commentaires sur l’établissement qui t’a accueilli, assure-toi d’en avoir d’abord parlé avec celui ou celle qui travaille à l’accueil. Dans la majorité des cas, il ou elle aurait eu une solution toute prête pour toi.
Je suis Marilyne Busque-Dubois, autrice, poétesse et rédactrice basée à Baie-Saint-Paul, dans la région de Charlevoix. Voyager, pour moi, ce n’est pas une question de distance, mais d’état d’esprit, de contact avec la nature et de nouvelles rencontres. Et ce sont chacune de ces petites et grandes aventures qui me nourrissent comme être humain et inspirent mon travail d’écriture.